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Jan Van Eyck: la pause artistique à Bruges

Les touristes viennent se prélasser a Bruges pour sa richesse culturelle et son patrimoine architectural-artistique. Et si on parle culture et histoire de Bruges, ne devons absolument nous attarder sur la personne de Jan van Eyck.

Dans l’optique d’assouvir mon appétit pour l’art, j’ai décidé de me rendre un après-midi au musée de Groeninge et c’est au cours de cette visite que j’ai pu découvrir ce peintre qui m’a sauté à l’œil. J’espère réussir à vous convaincre de faire un détour dans ce musée malgré la prolifération de toutes les autres bonnes choses qui peuvent vous tenter à Bruges.

Ce peintre, dont l’origine est mystérieuse, est l’un des plus grands représentants du courant des primitifs flamands (peintres réalistes qui ont rendu célèbre la peinture à l’huile).

La légende dit que Jan van Eyck serait né dans le comte de Liège courant 1390. Il a fait sa renommée à la Haye, avant de venir à Bruges (suite à la mort de son protecteur, le prince-évêque, Jean III de Bavière), pour trouver paix (il décédera ici) et inspiration.

Vous devez vous demander pourquoi est-il une des figures de l’histoire de Bruges?

En effet, il n’a vécu à Bruges surement qu’un cinquième de sa vie (entre 9 et 10 ans), mais il a contribué au rayonnement artistique de la ville grâce aux chefs d’œuvre qu’il a peint pour le compte du duc de Bourgogne (Philippe le Bon).

En parallèle de son activité à la Cour, il réalise également à titre privé, ses grandes chefs d’œuvre: 'L'Homme Au Turban Rouge' en 1433, 'Les Époux Arnolfini' en 1434 et 'La Vierge Au Chanoine Van der Paele' en 1436.

La dernière citée se trouve dans la salle 2 du musée et impressionne par sa finesse de réalisation, la chaleur des couleurs et le réalisme des expressions. Elle constitue à ce jour l’une des pièces majeures du musée. Cette pièce a été réalisée en épitaphe pour son inhumation à la Cathédrale Saint-Donatien de Bruges, cathédrale qui fut détruite lors de la domination française.

Malgré la relative anonymité qui entoure la vie personnelle de Van Eyck, il est su qu’il fut marié à 'damoiselle Margueritte'. Union qu’il concrétisera par un portrait de ce compagne (photo ci-dessous) que vous trouverez au musée dans la même salle.

En dehors de ces œuvres, il ne reste que très peu de vestiges et de traces de l’auteur. En effet, son ancien(ne) maison/atelier fut détruit(e) lors d’un incendie, début 20e siècle. Cependant, vous trouverez sur la place du Burg, statues représentant des comtes et comtesses de Flandres sur la façade de l’hôtel de ville qui sont certes aujourd’hui des reproductions, mais qui ont été colorées à l’origine par le maître.